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ARTE

LIVRES ET NOUVELLES

LE MYSTERE DE GUNBURG

Edition publiée au Québec, Canada 2016 par

Michel (Mihai) Câlin Parnia.

Titre original: « Le mystère de Gunburg »

Michel Parnia, ingénieur retraité, est né en 1946 en Roumanie. Réfugié politique en Suisse où il obtient la nationalité, il immigre par la suite au Canada ou il reçoit également la nationalité canadienne. Sa profession lui permettant de voyager et de travailler dans plusieurs pays, il décide, à sa retraite, de continuer à sillonner divers endroits du monde et ce, en essayant d'écrire son premier roman fantastique « Le mystère de Gunburg ».

Ce livre est une oeuvre de fiction. Les noms, les personnages et les événements sont le fruit de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés fictivement, et la ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, d'établissements d'affaires, de faits ou de lieux, serait pure coïncidence.

Pour permettre la localisation géographique, certains endroits sont existants, d'autres imaginés.

L'ensemble des dessins sont des originaux exécutés par l'auteur, inspirés de différentes photos d'endroits existants ou imaginés ; ils sont réalisés à la mine de graphite, en noir et blanc, et ils sont reproduits tels quels.

Les événements faisant référence à des faits historiques, certains sont réels, d'autres inventés, inspirés de livres d'histoire, de référence, dans l'internet ou dans la presse.

Droit d'auteur (Copyright) Office de la propriété intellectuelle du Canada (Canadian Intellectual Property Office) 23 septembre 2015 - [Nr. 1124669]

L'auteur est le seul propriétaire de tous les droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle, pour tous les pays.

ISBN: 978-2-9815727-0-7

 

NOTE

8 octobre 2012, 21:20

Les scientifiques ont prouvé l'existence de mondes parallèles

Une équipe de scientifiques de l'Université d'Oxford a prouvé que les mondes parallèles existent. La théorie de ces mondes est apparue en 1950. Hugh Everett a proposé que chaque nouvel événement dans l'univers, peut-être, provoque sa séparation. Ainsi, le nombre d'univers alternatifs tend vers l'infini. La théorie avait été reconnue comme tenant du fantastique et oubliée. Cependant, à l'université d'Oxford l'équipe a conclu que Everett1 était sur la bonne voie. Les calculs montrent que les structures arborescentes en formes de buissons, qui se forment au cours de la désagrégation de l'univers en versions parallèles de lui-même, expliquent les résultats de la nature probable de la mécanique quantique. Les scientifiques affirment qu'il est inévitable que nous vivons dans l'un de ces nombreux mondes parallèles, et non pas dans un monde unique.

1Hugh Everett, physicien et mathématicien américain. Né le 11 novembre 1930 à Washington et décédé le 19 juillet 1982 à McLean, Virginie.

Lire:

http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2012_10_08/Oxford-decouverte-scientifiques-monde-parallele/

Publié le 15 mars 2016 à 05h00 | Mis à jour le 15 mars 2016 à 05h00

Michel Parnia: voyage dans le temps

Après quelques années de recherche et d'écriture, le... (photo Janick Marois)

Après quelques années de recherche et d'écriture, le Sheffordois Michel Parnia vient de publier Le mystère de Gunburg.

photo Janick Marois

 

Isabel Authier
Isabel Authier
La Voix de l'Est
 

(Granby) On peut à la fois être cartésien et hautement fantaisiste. Michel Parnia en est la preuve vivante. L'ingénieur mécanique à la retraite vient de publier Le Mystère de Gunburg, qu'il qualifie de roman d'aventures, philosophique et fantastique.

Vrai qu'il est question de bien des choses dans ce Mystère de Gunburg, paru le mois dernier. D'héritage, de voyage dans le temps, de mondes parallèles et de cycle vital, notamment. «Nous sommes loin dans le passé ou dans le futur», écrit d'ailleurs l'auteur dans sa préface.

Pour faire vivre tous ces concepts, l'auteur a construit une imposante galerie de personnages - Daniel, Argoll, Palino, Fusat, Bobby, Hanna, Ali et compagnie - dont les destins vont se croiser dans une série de péripéties étalées sur plusieurs siècles.

Mais d'où vient donc cette idée? «En 2012, je suis tombé sur un article où on mentionnait que des scientifiques de l'Université d'Oxford avaient prouvé l'existence de mondes parallèles. Ç'a été l'élément déclencheur», explique Michel Parnia.

 

Ce dernier s'est alors mis au travail. «Il a fallu énormément de documentation et un schéma pour que tout cela se tienne», ajoute l'homme de 69 ans, en précisant que sa conjointe a veillé à ce que tout soit parfait pour l'édition.

Mais M. Parnia n'a pas que des talents pour l'écriture. Les pages de son livre sont truffées d'une multitude de jolies illustrations directement tirées de son imaginaire et de sa main. Parce qu'il voyait, dit-il, son récit comme un film et pour faciliter la lecture.

Malgré sa fibre scientifique très développée, le monde artistique l'a toujours attiré. «J'aime les arts. Si je n'avais pas été ingénieur, j'aurais été joueur de basket ou musicien!»

Homme du monde

Roumain de naissance, intellectuel et polyglotte, ce réfugié politique a vécu et travaillé aux quatre coins du monde. Son passé fascinant n'est pas sans teinter son oeuvre, qui regorge de références techniques et géographiques.

«Je voulais mélanger des gens de toutes conditions, de toutes religions et de partout autour d'une chose: l'amitié. À la fin du livre, je les ai tous regroupés autour de Daniel.»

Quand on lui demande à qui s'adresse son ouvrage, M. Parnia hésite un peu. «Si on fait abstraction de la théorie et de la technique, on pourrait le mettre au rayon des jeunes adultes...»

Dans ce monde imaginaire, le Sheffordois semble avoir trouvé un filon qui n'est pas près de se tarir. À la dernière ligne du Mystère de Gunburg, Michel Parnia laisse la porte grand ouverte à une suite. Devant cette possibilité, il sourit comme un petit garçon. «Ça s'appellera À la recherche de Palino et l'histoire se passera en Argentine...»

On n'en saura pas plus!

LE MYSTERE DE GUNBURG

Chapitre 1 — EGRINE

L’histoire commence dans un petit village nommé Egrine, perché sur un rocher au bord de la mer, et reconnu pour sa cuisine diversifiée et ses artistes en tous genres.

La tranquillité et le bonheur y étaient omniprésents. Son marché, ouvert chaque jour de la semaine, envahissait le sens olfactif, avec ses multiples mélanges de parfums. Les légumes, les fruits, les poissons, les crustacés frais, les fromages, les charcuteries, sans oublier les vins et les boissons rafraîchissantes. Les cris des commerçants essayant de vendre leurs produits emplissaient les oreilles des passants. Enfin, il y avait là tout pour enchanter la population locale et les visiteurs de passage.

À la fin de chaque semaine de travail, un merveilleux «dolce farniente» s’installait dans tout le village. Les odeurs de pain frais et de gâteaux incitaient les gens à faire un arrêt à la boulangerie ou au café le plus proche.

Daniel de Manzac ouvrit les fenêtres de sa maison pour laisser entrer l’air frais du matin. Une atmosphère paisible régnait. Seuls les piaillements des oiseaux dans les arbres et le bourdonnement des abeilles, s’attardant quelques secondes sur une belle fleur à la recherche de nectar, rompaient le calme environnant.

Il était propriétaire d’un magasin d’antiquités que lui avait laissé son père, retiré à la Martinique après la disparition tragique de sa femme. Daniel collectionnait les vieux livres d’histoire et de géographie. Il vivait dans un quartier situé à proximité de son travail, sur la rue Lafert, en face de la fontaine du Chien assoiffé. Bien qu’il ait obtenu un diplôme de l’IEP2 à Paris, il choisit de se consacrer aux livres et manuscrits anciens, prenant la direction de la boutique familiale par obligation plus que par plaisir.

2 L'Institut d'études politiques de Paris (IEP de Paris)

Dans la trentaine, mince, d’une taille au-dessus de la moyenne, Daniel était toujours de bonne humeur et toujours prêt à entamer une discussion sur n’importe quel sujet. Avec un grand sourire, il salua son sympathique voisin, Ali Azari, depuis sa fenêtre.

 - Bonjour, Ali ! Quelle belle journée !

 - Bonjour, Daniel ! Une journée sans nuages et pas trop chaude. Seriez-vous prêt à faire une partie cet après-midi ?

 - Bien sûr !

Daniel habitait une petite maison de banlieue à deux étages, avec un jardinet sur le devant, ce qui lui permettait, à l’occasion, d’échanger quelques mots avec ses voisins. 

Ali était un de ceux-ci. Celui-ci était reconnu pour ses grandes moustaches typiques et son inséparable pipe, la plupart du temps éteinte. Malgré un léger embonpoint, il était toujours alerte et solide comme un roc ; chaque matin, il prenait son café devant sa porte, son journal dans les mains. Jovial et attachant, il saluait tout le monde.

Daniel était son meilleur voisin et ami, un compagnon d’échanges intellectuels avec lequel il partageait une passion pour l’histoire et la géographie, et le jeu de Backgammon. Ses histoires de marin, accompagnées d’anecdotes, réelles ou imaginaires, tirées de ses voyages sur toutes les mers, faisaient l’objet de plusieurs débats entre eux.

Ali était né à Ankara.3 Lorsqu’il eut sept ans, sa famille s’installa à Port-Saïd où il y passa sa vie. À la mort de sa femme, alors qu’il était à la retraite, il vint s’installer à Egrine avec son vieux chalutier.

3 (Anciennement appelée Angora, et Ancyre durant l'Antiquité) La capitale de la Turquie depuis le 13 octobre 1923. La deuxième plus grande ville du pays, après Istanbul.

PALINO

Il y avait eu une longue période fraîche et pluvieuse, mais plusieurs jours de soleil se succédaient enfin et les promeneurs profitaient de sa caresse réconfortante.

Ali savourait également cette chaleur, se prélassant sur sa chaise, son café à la main.

Parmi les passants, un petit personnage se démarquait : on l’aurait cru sorti d’un vieux livre de contes. Il se dirigeait lentement vers la maison de Daniel. Il éveilla la curiosité d’Ali, car il lui rappelait un de ses anciens matelots, un nain.

Le gnome, muni d’une grosse tête sur un petit corps et affublé de grands pieds, était entouré d’une étrange lumière. Il se déplaçait avec grande légèreté, comme s’il était en suspension. Il arborait un sourire jovial. Il ouvrit le portillon, pénétra dans le jardinet de Daniel et s’approcha lentement de la porte d’entrée.

Brusquement, il tourna la tête et s’adressa à Ali. Celui-ci le regarda, tout étonné d’entendre les paroles d’un homme dont les lèvres ne bougeaient pas.

 - Bonjour, monsieur ! Pourriez-vous me confirmer si monsieur Daniel de Manzac habite bien ici, s’il vous plaît ?

Comme hypnotisé, Ali continuait à le regarder, sans pouvoir le quitter des yeux. Il répondit machinalement :

 - Oui, oui, mon cher ami ! C’est bien chez monsieur Daniel de Manzac.

Ali resta plusieurs secondes pétrifié et sans voix, perdu dans le regard du petit bonhomme. Il le vit s’effacer, comme dans un rêve, tandis qu’il se déplaçait vers la porte de Daniel. Il observait la scène avec les yeux grands ouverts, magnétisés.

Le petit bonhomme murmura un remerciement, s’approcha lentement de la porte et frappa.

 - J’arrive ! J’arrive ! Une minute ! s’exclama Daniel, de l'intérieur.

Il ouvrit et se trouva devant cet étrange personnage qui lui arrivait tout juste à la ceinture.

 - Monsieur de Manzac, Daniel de Manzac ?

Daniel le regarda avec curiosité et dit :

- Moi-même ! À qui ai-je l’honneur ?

 - Je m’appelle Palino. Je vous apporte une missive de la part de mon Maître Argoll de Gunburg.

Daniel ne pouvait s’empêcher de fixer Palino. Il possédait une voix claire, mais ses lèvres ne bougeaient pas; de plus, il avait l’air de flotter.

 - Cher Monsieur Palino, je ne connais pas votre maître Argoll de Gunburg, et encore moins Gunburg...

 - Monsieur de Manzac, mon Maître, lui, vous connaît déjà. Mais le plus important, c’est qu’il vous confie ses inventions, convaincu que vous pourrez décider de leur avenir.

Avant que Daniel puisse prendre une décision, une enveloppe se détacha de Palino et alla se poser brusquement dans la main de Daniel, sans que celui-ci ait pu faire le moindre geste de refus. Le nom et l’adresse correspondaient aux siens. Il voulut répondre à Palino, mais... bizarrement, celui-ci avait disparu.

Daniel se tourna vers Ali, qui paraissait se réveiller :

 - Ali ! Savez-vous où est parti le petit monsieur qui était là devant moi ?

- Le petit monsieur ? s’étonna Ali. Je n’ai vu personne à part toi, une lettre dans la main.

On entendit alors la voix forte et joyeuse de madame Adèle qui arrivait avec un plateau de feuilletés aux pommes.

 - Bonjour Daniel ! bonjour Ali ! Tenez, ils sont chauds! Je viens tout juste de les sortir du four.

Madame Adélaïde Goûtfin, mieux connue sous le nom de madame Adèle, était la voisine immédiate d’Ali. Dans la soixantaine, elle était veuve depuis trois ans. C’était une femme mince, mais imposante par sa grande taille, qui possédait une voix d’alto. Sa volubilité et son plaisir à communiquer avec tout le monde attiraient la sympathie. Son jardinet, abondamment fleuri et très bien entretenu, parfumait agréablement les narines des passants.

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